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Radiologie interventionnelle
Qu’est-ce que la radiologie interventionnelle ?
La radiologie interventionnelle regroupe toutes les interventions qui consistent à pratiquer des actes diagnostiques et thérapeutiques mini-invasifs, en utilisant l’imagerie (radioscopie/angiographie, échographie, scanner ou plus rarement IRM) comme outil de guidage afin d’atteindre une cible sans nécessité de pratiquer d’incision, afin d’éviter une chirurgie quand cela est possible. Ils découlent de l’expertise des radiologues à utiliser les différentes techniques d’imagerie notamment pour le guidage de ponctions d’organes profonds à but diagnostique (biopsie).
Il s’agit d’actes mini-invasifs qui constituent souvent des alternatives à la chirurgie afin de diminuer les risques de complications et le temps de récupération, ou pallient parfois une absence de solution thérapeutique dans certains cas compliqués.
On distingue :
Les actes diagnostiques
Ponctions et biopsies percutanées : c’est à dire à travers la peau. Le but est d’effectuer un prélèvement de liquide (d’une articulation, d’une cavité comme la plèvre ou l’abdomen) ou d’un fragment de tissus (le plus souvent une tumeur, bénigne ou maligne) afin d’en déterminer la nature et donc pouvoir décider le traitement.
En effet, même si les progrès de l’imagerie diagnostique permettent de mieux en mieux d’appréhender la nature précise d’une anomalie, une confirmation par une analyse anatomopathologie au microscope est nécessaire dans de nombreux cas.
La réalisation d’une ponction ou d’une biopsie avec une simple aiguille à travers la peau, grâce au ciblage par l’imagerie (échographie le plus souvent) permet d’éviter d’avoir à opérer pour obtenir le fragment de tissu nécessaire à l’analyse.
Cette procédure, quand elle est possible, est plus sûre, rapide, et ne laisse pas de cicatrice.
Les actes thérapeutiques
Les actes percutanés :
C’est-à-dire à travers la peau, comme les biopsies.
- infiltrations articulaires : l’aiguille mise en place dans l’articulation ou le canal rachidien va permettre d’injecter un produit (visco-supplémentation, anti-inflammatoire,..) pour diminuer voir supprimer les douleurs.
- traitements de fractures : vertebroplasties ou cimentoplasties, kyphoplasties ou spine jack pour les fractures vertébrales ; enclouages ou ostéosynthèses percutanées pour les fractures pathologiques sur tumeurs.
- drainages d’abcès profonds : drainage de la plèvre, de la vésicule biliaire, d’abcès profonds abdominaux, des voies biliaires (drainage biliaire), de reins bloqués (nephrostomie) afin d’éviter une chirurgie ou de diminuer les risques d’une chirurgie qui serait réalisée trop tôt, dans un contexte d’infection non maitrisée.
- thermo-ablations : les actes qui permettent de bruler une tumeur, bénigne ou maligne, afin de la guérir ou d’en diminuer son volume, soit par le froid (cryothérapie ou cryoablation) ou plus souvent par le chaud (radiofréquence, micro-onde).
Une aiguille reliée à une machine spécifique va être placée très précisément dans la lésion préalablement repérée grâce au guidage par échographie ou scanner (ou parfois les deux combinés) puis la machine (RF, MO, cryo) est mise en route afin de créer un dégagement de chaleur qui se diffuse de proche en proche de manière contrôlée et prédictible pour brûler le tissu tumoral et si possible des marges de sécurité autour.- nodules thyroidiens : le plus souvent par radiofréquence,
- tumeurs osseuses : ostéomes ostéoides,
- tumeurs pulmonaires,
- tumeurs hépatiques,
- tumeurs rénales.
Les actes endovasculaires :
Ceux réalisés en passant dans les vaisseaux (soit artères soit veines) à l’aide de cathéters spécifiques, sous guidage angiographique (radioscopie) :
- embolisations d’hémostase : le plus souvent réalisé en urgence dans un contexte de saignement aigu (traumatisme, plaie, après chirurgie ou accouchement) quand il serait plus dangereux d’opérer, ou afin d’éviter une opération lourde. Le radiologue navigue dans les artères avec un cathéter pour trouver la ou les artère(s) qui saigne(nt), et va la ou les boucher avec des petites spires métalliques appelées coïls ou à l’aide de colle biologique.
- embolisations réglées,
Même principe que les embolisations d’urgence, mais les artères vont être bouchées non pas pour arrêter un saignement, mais pour diminuer le débit de sang et donc l’apport en oxygène et nutriment à un organe surdéveloppé ou à une tumeur pour les faire diminuer et donc diminuer les symptômes qu’ils entrainent ou faciliter une chirurgie ultérieure. - embolisation d’hémorroïdes,
- embolisations de prostate,
- embolisation de fibromes,
- embolisation d’adénomyose,
- chimio-embolisations : dans certains cas bien définis de tumeurs du foie non opérables, le radiologue va cathétériser les artères qui nourrissent la tumeur pour délivrer d’une part un agent de chimiothérapie concentré (permettant d’augmenter la quantité de dose délivrée spécifiquement à la lésion tout en diminuant le produit circulant en dehors et donc les effets indésirables) puis de boucher les artères afin de diminuer le débit de sang et donc l’apport en oxygène et nutriments et faire réduire la tumeur par ces deux actions combinées.
- embolisation de varicocèles,
- embolisations de varices pelviennes,
- filtres caves.
Pour plus d’informations sur les actes thérapeutiques d’endovasculaires, vous pouvez vous rendre sur notre site Embolyon :
Interventions réalisées
Un aperçu non exhaustif des interventions réalisées par spécialités d’organe.